Un chantier exceptionnel pour refaire la piste d’atterrissage
Lundi 31 janvier, David Guyenne, président de la CCI-NC, Charles Roger, directeur général de la CCI-NC, Rémi Bastille, secrétaire général du Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie et Lionel Adrian, directeur général délégué d’Aircalin, ont tenu une conférence de presse pour annoncer le lancement, de travaux de réfection de la piste de l’aéroport international de Nouméa-La Tontouta.
Un budget d’1 milliard de francs CFP est engagé dans ces travaux, qui contribuent à la relance du secteur du BTP, particulièrement impacté par la crise, en ce début d’année 2022. Planifiés initialement en 2021, ces travaux réglementaires ont été retardés par la crise sanitaire qui a entraîné des difficultés de financement. Ce chantier d’envergure, qui n’a lieu que tous les 15 à 20 ans, se fait en coordination avec les compagnies aériennes, afin de continuer de doter la Nouvelle-Calédonie d’infrastructures performantes.
Un chantier séquencé pour minimiser l’impact sur l’exploitation
Ces travaux de réfection ont été segmentés en plusieurs tronçons, tenant compte des programmes de vols, afin de minimiser leur impact sur l’exploitation. A l’exception d’un créneau de fermeture totale de la piste de 49 heures, plusieurs phases de chantier de 24 à 49 heures ont été programmées pour resurfacer les 3 250 mètres de la piste sur 30 mètres de large, et sur une épaisseur de 6 cm. Ces travaux ont aussi permis d’élargir les raquettes de retournement permettant aux avions, en bout de piste, de faire demi-tour.
Ensuite, une deuxième phase de travaux consistera en la réfection des voies de circulation parallèles à la piste (« taxiways ») et la remise à neuf de leur balisage lumineux.
Pendant toute la durée des travaux, une accessibilité aérienne minimale a été maintenue en permanence sur 1 800 mètres de piste, pour trois cas spécifiques seulement : le déroutement des vols domestiques, les évacuations sanitaires et les vols militaires urgents. Les déroutements internationaux, eux, ont du se faire pendant cette période sur d’autres terrains proches (aux Fidji, au Vanuatu ou en Australie).
Un soutien bienvenu à la relance économique
Cet investissement qui alloue une enveloppe de 780 millions de francs CFP rien qu’aux travaux, et 1 milliard CFP au total au chantier de réfection dans sa globalité, contribue à soutenir les entreprises du BTP durement touchées par la crise. Une dizaine d’entre elles et pas moins de 200 salariés sont mobilisés par ces travaux, dont le Groupement Jean Lefebvre Pacifique (JLP), Colas, SOGEA Pacifique, Menaouer, A2EP et de nombreux autres prestataires locaux, transporteurs par exemple. Un chantier financé à 100 % par la CCI-NC (dont 90 % d’emprunt) qui a redonné du souffle à la relance économique calédonienne.
Développer des infrastructures performantes malgré la conjoncture
De 566 000 passagers accueillis en 2019, le trafic est tombé à 166 000 passagers en 2020, soit une chute de 71 % et à 53 600 passagers en 2021, soit une chute de plus de 90 % par rapport à 2019.
Ce contexte de crise a contraint la CCI à réviser à la baisse son Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI), qui est ainsi passé de 5,3 milliards de FCFP à 2,1 milliards, priorisant les investissements essentiels, dont la réfection de la piste d’atterrissage.
L’impact de la crise Covid couplé à l’arrivée à terme du contrat de concession de l’aéroport confié à la CCI jusqu’en 2024, ne permettait pas à la Chambre de financer cet investissement sans l’intervention de l’État. En effet, les mécanismes des contrats de concession prévoient que les emprunts restants dus à la fin de la concession demeurent à la charge du gestionnaire sortant, qui perçoit alors une indemnité équivalente au capital restant dû des emprunts pour compenser cette charge.
Le contrat qui lie la CCI-NC à l’État, prévoyait que cette indemnité compensatoire soit plafonnée aux résultats de l’aéroport lors des 5 dernières années de concession. Ceux-ci étant de fait très impactées par la crise Covid, l’État a validé par décret, après des discussions menées avec la Direction générale de l’aviation civile à Paris, la modification de ce contrat. Ainsi, afin de permettre la réalisation de ce chantier, l’indemnité compensatoire est plafonnée aux résultats des 5 dernières années avant la crise Covid.
Sont également prévus dans ce PPI, de nouvelles infrastructures en escale, l’extension du poste Inspection filtrage passagers bagage cabine, la digitalisation du parcours passagers, la réfection des sanitaires dans l’aérogare, ou encore du parvis.
La CCI, en tant qu’établissement public calédonien impliqué dans le développement économique du territoire, recherche dans sa gestion la même performance que dans le privé, mais au profit de l’intérêt général. Elle réinvestit ainsi tous les bénéfices perçus au sein de la plateforme dans le développement de cette dernière.
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